Voir : https://cigales-eloquentes.over-blog.com/2017/11/st-jerome-oeuvres-completes.html Note : on peut faire la recherche par chapître en chiffres romains pour trouver le passage qui parle d'un passage précis. Dans le Tome 5 des Oeuvres Complètes de Saint Jérôme : le commentaire d'Isaïe Prologue Livre 1 : Livre 2 : Livre 3 : Livre 4 : Livre 5 : Livre 6 : Livre 7 : Livre 8 : Livre 9 : Livre 10 : Livre 11 : Livre 12 : p. 450 : reprend à chap 40:27 (XL:27) Livre 13 : p. 490 : reprend à chap 45:8 (XLV:8) - l'intro où St Jérôme témoigne de son travail d'exégèse est très imagée ++ Livre 14 : p. 531 : reprend à chap 50:4 Livre 15 : p. 576 : débute à chap 54:1 Citation de l'intro du livre 13 : "De nombreuses éventualités pèsent sur ceux qui naviguent. Le vent souffle-t-il trop fort, c'est la tempête qui est à craindre ; la brise trop molle ride-t-elle à peine la plate surface de la mer, ce sont les embûches des pirates qu'il faut redouter. Bref, ces existences à la merci d'un bois fragile, ou appréhendent le danger, ou le traversent : deux choses plus pénibles l'une que l'autre, ou craindre perpétuellement la mort, ou l'affronter quand on la craint. C'est ce qui m'arrive dans ma navigation sur la mer d'Isaïe ; au moment, en effet, où ma voile gonflée fournit une course sans obstacles, où les forces ennemies au repos laissent ma carène fendre l'onde et glisser sur la plaine liquide, un ouragan, une fièvre subite s'élève ; les vagues grandissent à ce point et les flots se brisent les uns contre les autres avec un tel fracas qu'ils sèment l'épouvante dans les cœurs tremblants de mes amis et les obligent à s'écrier : « Maître, sauvez-nous, car nous périssons. » (Matthieu VIII, 25)" St Jérôme - Intro du Livre 13 du commentaire d'Isaïe Citation concernant son travail versus les évènements de ce monde : "Sachant donc à qui appartient tout ce que j'ai de vie, et que mon entrée dans le sommeil n'est différée peut-être qu'afin que j'achève mon œuvre commencée sur les Prophètes, je me livre tout entier à cette étude, et, placé comme dans une sorte d'observatoire, je considère les tempêtes et les naufrages de ce monde, non sans gémissements et sans douleur, tournant ma pensée, non vers les choses présentes, mais vers les choses futures, et tremblant de crainte, non devant la renommée, et les mesquines rumeurs des hommes, mais devant le jugement de Dieu." Intro du livre 14 - p. 531 Citation concernant l'usage des traductions : "Il m'est souvenir d'avoir souvent dit, Eustochium, que les Apôtres et les Évangélistes, partout où ils citent des exemples de l'Ancien Testament, s'il n'y a aucune divergence entre le texte hébreu et les Septante, se servaient indifféremment des expressions de l'un ou de l'autre. Mais, s'il y a un sens dans une édition et un sens dans l'autre, ils aimaient mieux suivre l'hébreu que les Septante." St Jérôme - Livre 15 du commentaire d'Isaïe. p. 575 ## Livre 12 ### Commentaire de Isaïe 43,16-21 Précède la traduction du Texte Hébreu et de la Septante. (...) Le Seigneur qui a détruit et renversé Babylone, qui a fait tomber de leur puissance ses hommes, les plus forts, et qui a rendu captifs tous les Chaldéens qui naviguaient heureusement sur la mer de ce monde, a lui-même ouvert une voie à travers les eaux violentes de la mer Rouge, afin que son peuple, délivré de l'Égypte, y trouvât un passage ; ou bien, lui qui enseigna un passage à travers la mer Rouge, il indiqua lui-même un sentier à travers les eaux rapides du Jourdain, afin d'accomplir le miracle et la sortie d'Égypte et l'entrée dans la terre promise. C'est lui qui engloutit dans l'abîme les chars, les chevaux et toute l'armée de Pharaon, qui s'endormirent du sommeil éternel. Ils furent brisés et éteints comme une mèche, dans un court espace de temps, dans un moment, dans peu d'instants. La mèche, à peine saisie par le feu, et qui s'éteint aussitôt, se dissout en étincelles. Je vous enjoins donc, entre les signes et les miracles qui ont amené la chute de la toute-puissance de Babylone et qui ont fait qu'une route fût ouverte, ne vous souvenez d'aucun, parce que je ferai de bien plus grandes choses dans l'Évangile. C'est en comparaison de ceci qu'on doit taire ce qui est passé : Ce n'est pas, en effet, désormais à travers la mer Rouge, c'est à travers le désert du monde entier que je trouverai une voie. Ce n'est pas une source qui jaillira de la pierre, ce sont plusieurs fleuves qui, au lieu de rafraîchir le corps comme jadis, soulageront les âmes qui ont soif, afin que s'accomplisse cette parole que nous avons lue plus haut : « Vous boirez des eaux des fontaines du Sauveur » (Isaïe XII, 3). Alors ce qui n'est jamais arrivé arrivera : toutes les bêtes, les dragons et les autruches qui demeuraient dans le désert des nations et, par le sang des sacrifices idolâtres et la barbarie des mœurs, étaient semblables aux bêtes, me glorifieront et chanteront mes louanges. Au lieu de dragons, que le seul Théodotion a appelés "TUANNIN", comme dans l'hébreu, les autres ont dit les sirènes, monstres fabuleux dont le chant, doux et mortel, précipitait les navigateurs dans l'abîme où les dévoraient les chiens de Scylla. Cela veut dire qu'adonnés d'abord à la volupté et à la luxure, ils se convertiront au service du Seigneur. Il vaut mieux cependant traduire par dragons, parce que l'Écriture, qui a déjà parlé des bêtes du désert, y joint ces animaux qui leur sont communs. Les bêtes des champs, les dragons et les autruches me loueront et me glorifieront, dit Dieu, parce que j'ai fait couler de l'eau dans le désert des nations, et des fleuves au milieu de l'aridité du paganisme, afin que mon peuple, que j'ai choisi, ou bien afin que la race que j'ai choisie et le peuple que j'ai acquis au prix de mon sang, racontât mes louanges et mes vertus. Notez que le texte semble être une explication de la prophétie d'Isaïe, où il est dit que les dragons et les autruches loueront et glorifieront Dieu. Le texte explique que les dragons peuvent être compris comme des symboles de ceux qui étaient adonnés à la volupté et à la luxure, mais qui se convertiront au service du Seigneur. Il souligne également que l'Écriture parle de la conversion des nations et de la venue de l'eau dans le désert du paganisme, symbolisant la venue de la grâce et de la rédemption. (...)